Aurélie Lemaire – WHY I WRITE VOL.12
Aurélie Lemaire started off as a cultural mediator in the arts industry. Since her childhood, she’s been maintaining a relationship with words that became crucial and more and more vivid as years went by. Words seems to be following her. Or… Would she be chasing them all around the world for her travel blog 3raisonspour?
She currently lives happily in the Lille area (France) and works as a journalist.
Why I Write, by Aurélie Lemaire (find her previous apparition on Slow Culture here).
Raison 1 : car les mots sont magiques / because words are magic
Pourquoi j’écris ? C’est très simple : je ne peux pas faire autrement. Du plus loin que je me souvienne, c’est par l’écrit que j’ai toujours préféré m’exprimer. Les mots exercent un fabuleux pouvoir quasi magique sur moi. Les mots, mais aussi et surtout leur imbrication, leur apposition et leur enchevêtrement qui m’ont toujours intriguée, émerveillée, subjuguée. Tout cela a d’ailleurs débuté très tôt, alors même que je ne savais pas encore tout à fait lire. Depuis près de vingt ans, j’ai la chance de pouvoir en vivre… et cette passion ne m’a pas quittée, bien au contraire.
Translation: Why I Write ? Simple: there’s no other option for me. As long as I remember, words have always been my favorite medium of expression. Words have this special and almost magical power on me. Words, and their connexion, their layout and their disposition have always intrigued me, enchanted me, and subjugated me. All this started very early, when I didn’t even really know how to read. I’ve been making a living with words for more than twenty years now. The flame is still lit, and won’t put out.
Raison 2 : parce que l’écriture est le plus beau des souvenirs / because writings are the best memories
Même en voyage, j’ai toujours tenu un carnet de bord dans lequel je dessinais, collais ce que je trouvais dans la rue – y compris les étiquettes d’agrumes et les cartes à jouer abandonnées sur le trottoir, deux de mes grandes passions – et consignais avec un plaisir infini tout ce que je voyais et ce que je vivais. Toujours sur le même type de carnet, des Moleskine noirs, dont ma collection commence à prendre de la place sur l’étagère que je leur dédie. Ne faisant que peu confiance en ma mémoire, ces souvenirs ont toujours été les plus précieux, bien plus encore que les étoffes, bijoux et autres babioles vintage que je chinais sur place.
Translation: Even travelling, I always kept a logbook in which I would draw, and even glue what I found on the street (citrus labels and playing cards, my favorite, included), this consignment of everything bringing me real joy. Always on the same black Moleskines, and their collection on their dedicated shelf speaks for itself. Not trusting my memory too much, souvenirs are the most precious. Way more than any piece of fabric, jewels and vintage knick-knacks bought on the spot.
Raison 3 : pour la futilité utile / for useful futility
J’ai toujours décrit mon blog 3raisonspour.com comme une futilité utile. L’idée est justement partie de ces Moleskine qui commençaient à s’entasser chez moi et je me suis longtemps demandé ce que je pouvais en faire, jusqu’au jour où est né le concept, certes peu original mais très personnel, des « 3 raisons pour » (en réaction aux innombrables inventaires à la Prévert qui fleurissent continuellement sur le Net). Ce blog est depuis la transposition numérique de mes fameux carnets, les étiquettes de pamplemousse en moins. J’ai à coeur de publier des billets très personnels dans lesquels je livre mes conseils et mes coups de foudre dans chacune des destinations et des expositions que j’arpente. Avec une très nette préférence pour New York, monomanie oblige.
Translation: I always describe my blog as a useful futility. It all started from these black Moleskines I mentioned earlier, since I started accumulating them. The concept, lacking of true originality but still personal, was a response to the never-ending flourishing lists on the Internet. This blog is a digital transcription of my logbooks, minus the grapefruit labels. The ambition is to deliver strictly personal logs of the many crushes felt on my many journeys. With a wide preference for New York City. Monomania? Without a doubt.
Written by Aurélie Lemaire, compiled and translated by Marc Louis-Boyard for Slow Culture.
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